Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Europe Ecologie-Les Verts

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lundi 6 février 2012

Eva Joly à Roubaix le 11 février 2012



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Eva Joly a choisi le Nord-Pas-de-Calais pour lancer sa campagne et présenter son programme pour 2012.


Eva Joly, Cécile Duflot et de nombreux "ténors" de l'écologie politique seront rassemblés le samedi 11 février à Roubaix.


Des bus seront affrétés depuis les régions. N'hésitez pas à vous mettre en relation avec Europe Ecologie-Les Verts Calais et Environs par email europeecologielesvertscalais@gmail.com ou en téléphonant au 06 32 82 17 56 ou au 03 21 97 38 98 ou au 06 62 47 70 94 pour l'autobus qui partira vers 13h30 de Calais du parking du Channel Bd Gambetta.


Dans une salle surchauffée et autour de notre candidate, nous serons rassemblé-e-s pour faire valoir les propositions écologistes et faire basculer cette campagne présidentielle en faveur du vote juste !




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jeudi 26 janvier 2012

Tribune EELV dans Calais Mag n°34 (février 2012)



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vendredi 20 janvier 2012

Eva Joly "Remettre l'école au centre du combat pour l'égalité"


joly1.jpgPour la candidate d'Europe Ecologie Les Verts, il est urgent de lutter contre le stress à l'Ecole. Pas seulement pour améliorer la qualité relationnelle dans l'Ecole mais aussi parce que c'est une étape vers plus d'égalité. Eva Joly souhaite créer 20 000 nouveaux postes d'enseignants dans les quartiers défavorisés. Elle veut lancer des "Etats Généraux de l'Education" pour refonder l'Ecole. Mais sa signature se retrouve particulièrement dans l'idée d'assouplir le rapport à l'école. "De 16 à 25 ans, je veux que chacun puisse facilement interrompre ou reprendre son parcours. Les jeunes français sont parmi les plus stressés du monde : ce stress est lié à l'absence de droit à l'erreur. Je veux donner le droit à l'erreur, le droit de rater, le droit de recommencer. Je veux donner le droit de partir, de travailler, de vivre une expérience personnelle grâce à l’éducation populaire, et de revenir".

Lire l'interview d'Eva Joly réalisé par "Le café pédagogique"

"Le café pédagogique", toute l'actualité pédagogique sur Internet

vendredi 6 janvier 2012

Voeux de Véronique Boutin (EELV): « Fi de la poudre de perlimpinpin »



Véronique Boutin est secrétaire du groupe Europe Ecologie-Les Verts Calais et environs.


veronique_boutin.jpgEn ce début d'année 2012, je souhaiterais envoyer mes voeux à tout le Calaisis, j'entends par là les personnes qui résident sur le sol de la ville de Calais et de ses environs, quelle que soit la manière dont elles y résident : bonne année aux propriétaires ou locataires d'un logement, aux sans squat fixe, à ceux qui trouvent refuge dans un bosquet...

J'aimerais que 2012 mette enfin l'humain au coeur des débats, que le sort des chômeurs et des migrants de la ville soit pris en compte de manière structurelle. La quête par la municipalité d'un prestige de façade, qui passe par la destruction de rares îlots de beauté encore existant dans la ville et par la construction acharnée de nouveaux bâtiments, ne fait pas oublier la misère persistante que chacun croise sur les trottoirs de notre centre-ville ou des quartiers périphériques. Fi de la poudre de perlimpinpin et des faux-semblants : l'activité de ruche ne nourrit pas ici ses ouvrières au chômage ou au R.S.A.

Dans le contexte de crise qui prouve l'échec du tout-économie, il est plus que temps de prendre le risque d'une politique nouvelle : il est temps de revoir nos modes de vie, de consommation, de gestion, de réflexion ; il est temps de redonner sa place à la culture, qui permet à l'homme de s'envisager dans son environnement naturel et urbain ; il est temps de créer de l'emploi dans le domaine du Développement Durable, qui loin d'être un luxe, est en vérité, la seule voie possible pour un monde plus agréable ; en un mot, il est temps et de donner la priorité à l'emploi et de préserver la qualité de vie de l'humain.

Très bonne année 2012 !

vendredi 30 décembre 2011

Tribune EELV dans Calais Mag: la lecture très sélective d'Eric Dauchart (Voix du Nord)


Eric Dauchart, je l'aime bien. Il réagit (voir ci-dessous) à la tribune que j'ai pu faire admettre (enfin !) dans Calais Mag (le magazine mensuel de la municipalité), au nom d'Europe Ecologie-Les Verts.

Comme je l'avais déjà dit à propos d'autres articles consacrés à ma petite personne dans les rubriques "humoristiques" de la presse locale, j'aime bien les brèves du type "Dessous sans dentelles" de La Voix du Nord ou "Echos et chuchotements" dans Nord Littoral. A ceux qui s'insurgent de se faire épingler parfois, je dirais que cela fait partie du jeu public et que cela montre qu'on compte encore dans la vie politique locale. Parfois ça va trop loin, lorsque le journaliste n'est pas bon et que l'intention est malsaine, mais souvent c'est amusant et c'est la première page qu'on lit quand on se rue sur son journal. Il ne faut donc pas s'étonner d'y voir le trait un peu forcé ou d'y lire des inexactitudes comme ici... Qui pourrait leur reprocher de ne pas avoir la science infuse ?

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DESSOUS SANS DENTELLES
La Voix du Nord, jeudi 29 décembre 2011

La mémoire sélective de Jean-Marc Ben

C'est fou comme les élus peuvent rapidement oublier beaucoup de choses... Dans la tribune consacrée à l'opposition du dernier numéro du magazine municipal Calais Mag, Jean-Marc Ben s'insurge contre « la municipalité qui encourage les délocalisations commerciales en périphérie ». C'est un point de vue. Bon, rappelons quand même que Jean-Marc Ben a été élu à Calais entre 1995 et 2008, dans la majorité, et qu'en sa qualité d'adjoint à l'environnement, il a approuvé l'arrivée des zones commerciales Curie et de la Rivière-Neuve. Qui se situent... en périphérie.

E. D.



Mon commentaire


Eric Dauchart confond, sciemment, "l'arrivée des zones commerciales" d'avant Natacha Bouchart avec la dénonciation des délocalisations commerciales actuelles, ce qui n'est évidemment pas la même chose. Il met la zone Curie en périphérie, ce qui est d'ailleurs assez cocasse: c'est une zone commerciale entre Saint Pierre, Nouvelle-France et Pont-du-Leu. Mais bon ! C'est le ton de cette rubrique "Dessous sans dentelles", il faut accepter ce genre de raccourci. ED (qui n'est pas un magasin dans le cas présent) aurait pu s'attarder aussi sur le début de la tribune: "Alors que la majorité se déchire, légitimer ses actes par le renvoi à un programme électoral virtuel permet au maire d'occulter que l'UMP ne doit la mairie qu'à l'incapacité de son prédécesseur à s'ouvrir et à adapter sa gouvernance aux enjeux de Calais et aux aspirations des Calaisiens." Il aurait compris que nous ne donnons pas quitus à l'ancien maire de Calais sur l'ensemble de son oeuvre et que la participation à une majorité municipale n'implique pas nécessairement une solidarité de gestion sur tous les sujets. Et dans le cas cité, il s'agissait d'implantations commerciales, pas de délocalisations !


J'ai eu l'occasion de dénoncer certaines décisions de l'ancienne majorité, comme l'engouement quasi-général pour Marques Avenue à l'époque. Outre le fait qu'il était surprenant de retrouver des communistes en train de défendre une conception de développement de type libéral, je mettais en avant le manque de réflexion sur l'aménagement du territoire et le développement commercial hypertrophique dans l'ouest de l'agglomération. Les 4B sont arrivés trop tard, après tous ces excès urbanistiques. Nos divergences étaient publiques (on pouvait au moins afficher sa différence à l'époque), et sur bien d'autres sujets. J'y ai consacré quelques tribunes dans l'ancien magazine municipal, alors dénommé Calais Réalité. Bon, les journalistes peuvent aussi oublier...


Plus sérieusement, les écologistes ne luttent pas contre les zones commerciales en tant que telles mais contre le zonage : on vit ici, on travaille ailleurs, on fait ses courses dans les grandes surfaces concentrées dans d’autres espaces « privilégiés » politiquement, les espaces de loisirs et de culture sont eux aussi de plus en plus éloignés… et la mobilité d’une zone à l’autre s’accroît sans cesse, sans réflexion sur les modes de déplacement en site propre. Nous avons ainsi l’héritage d’une époque où la voiture était souveraine, où le pétrole était bon marché et où l’on n’avait pas conscience des catastrophes environnementales liées aux gaz à effet de serre. Cette ville-là n’est plus concevable aujourd’hui mais certains, visiblement, continuent de vouloir recréer la ville des années 60-70, en dépit du bon sens.



Au fond, la conception de la ville pour les écologistes se résume à deux notions complémentaires de la définition universelle du développement durable : la notion de « ville dense » et la notion de « ville compacte ». Internet regorge de sites consacrés à ces questions.

La ville dense est une ville qui cherche à utiliser au maximum l’espace déjà bâti. Quand, à la place d’une petite entreprise industrielle (un entrepôt, ou un atelier sur 1000 m2) dans laquelle travaillaient 25 salariés, entreprise qui a été fermée et a été longtemps transformée en friche industrielle, on construit un immeuble de bureaux, dans lequel officient 250 salariés, on a densifié la ville. Densifier la ville, c’est profiter de toutes ces opportunités pour gagner de nouveaux logements et de nouveaux habitants, c’est multiplier dans le tissu urbain de petites opérations intelligentes, bien intégrées, répondant aux normes écologiques bien connues aujourd’hui, sans reprendre pour autant les constructions massives de l’époque des grands ensembles. Pourquoi ? Pour répondre à un impératif majeur du développement durable : éviter l’étalement de la ville en tache d’huile, grignotant à l’infini des espaces agricoles et des espaces naturels. Une telle ville est très coûteuse à gérer en voirie et réseaux divers : adduction d’eau, traitement des eaux usées, électrification, câblage, voirie, transports en commun, équipements de voisinage… Elle induit un usage intense et quotidien de la voiture, sur des distances de plus en plus grandes, et, fréquemment, chaque ménage doit posséder plusieurs voitures. La ville étalée a un coût terrible pour la collectivité, pour les ménages et pour l’écologie. La ville dense est économe dans tous ces domaines.

La ville « compacte » est une ville dont on rapproche les différentes fonctions. Compacter la ville c’est mener des politiques qui rapprochent le domicile du travail, qui créent des quartiers multifonctionnels, en multipliant les équipements, y compris commerciaux, de proximité. Pourquoi ? Essentiellement pour réduire l’usage de la voiture pour les déplacements quotidiens et rendre par là même une meilleure qualité de vie à tous, tout en protégeant la planète fragile.

mercredi 30 novembre 2011

Tribune EELV dans Calais Mag n°32 (décembre 2011)



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lundi 28 novembre 2011

Les écologistes, le nucléaire et le plat de lentilles


Par DOMINIQUE VOYNET maire de Montreuil (Europe Ecologie- les Verts) et ex-ministre de l'Environnement


016c.jpgLa messe est dite. Les écologistes auraient, selon divers commentaires, troqué leurs convictions contre des circonscriptions, leur vertu indignée contre des sièges de députés. Hier désintéressés, les voilà d’un coup transformés en politiciens sans foi ni principe. L’argument ? Dans l’accord conclu entre les socialistes et les écologistes ne figureraient pas la sortie du nucléaire et l’abandon de l’EPR de Flamanville (Manche). Examinons donc, sereinement, cette interprétation des choses.

Il est d’abord assez piquant de voir ceux qui moquaient hier l’immaturité adolescente des écologistes s’indigner qu’ils prétendent désormais en sortir. Comme si les écologistes devaient respecter ad vitamaeternam une sorte de loi fondamentale qui leur dirait : «Vous êtes sympathiques et originaux, vous apportez un vent de fraîcheur bienvenu sur la politique, mais jamais vous n’exercerez le pouvoir». Les seuls qualifiés pour ça sont ceux qui l’ont déjà ou l’ont déjà eu. Ils nous ont conduits là où nous sommes ? Qu’importe ! C’est à eux qu’il revient de piocher dans votre projet - novateur mais dérangeant - une dose acceptable d’écologie. Des parlementaires ? Vous n’y pensez pas. Ce qui coule de source pour le PS et l’UMP sonne comme une revendication politicienne pour des écologistes.

Le même procès en illégitimité s’exerçait hier à l’endroit du PS, longtemps suspecté d’irresponsabilité ontologique. Bref, d’inaptitude à l’exercice. Les socialistes, depuis 1981, se sont libérés de ce soupçon. Les écologistes pas encore, malgré la légitimité acquise par leur travail dans les exécutifs locaux.

L’un des enjeux de 2012 est, selon moi, d’en finir avec cet interdit. Nous n’avons pas à nous excuser de prétendre à des responsabilités auxquelles d’autres auraient droit «naturellement». A dire vrai, là où des écologistes ont été appelés à participer à des gouvernements, ils se sont aussi bien que d’autres acquittés de la tâche, faisant preuve de clairvoyance et ne se laissant pas intimider par les lobbies qui sapent l’autorité publique ou par les retournements occasionnels des sondages d’opinion.

Second procès : les écologistes auraient échangé des centrales nucléaires contre des circonscriptions. C’est évidemment absurde. En vérité, ils ont gagné sur les deux tableaux. Sur la réorientation nette de la politique énergétique française, et sur une présence réelle à l’Assemblée nationale. Sur les engagements, et sur les moyens de veiller à leur application. Voilà ce qui agace à la fois toute la droite et ceux qui, à gauche, demeurent scotchés à un modèle en voie d’effondrement et à leurs alliances anciennes.

Que dit ce texte en matière nucléaire ? Que, d’ici à 2025, soit sur une période de treize ans, une majorité de la gauche et des écologistes fermeront vingt-quatre réacteurs nucléaires, «en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim (Haut-Rhin) et ensuite des installations les plus vulnérables». Qu’aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié. Que le projet d’EPR de Penly (Seine-Maritime) sera abandonné. Qu’une stratégie nationale pour l’efficacité énergétique visera à réduire la consommation d’électricité et, partant, les besoins de production électronucléaire. Vendus pour un plat de lentilles ? On ne voit pas bien, dans cette liste, ce qui pourrait justifier l’accusation. Au-delà de l’EPR de Flamanville, sur lequel les écologistes et les socialistes n’ont pu que «prendre acte» de leur désaccord, il s’agit bien de construire, sans parler dès aujourd’hui de «sortie du nucléaire», les conditions permettant d’y parvenir dans les faits.

Pour qui attache, comme moi, plus d’importance a la réalisation des choses maintenant qu’à la promesse de leur irruption magique sur la scène de l’histoire un jour, ce texte-là constitue un très solide point d’appui. Cela ne nous empêchera pas de poursuivre notre travail, plus que jamais nécessaire, pour convaincre nos partenaires qu’il faut arrêter la construction de l’EPR, pour des raisons de sûreté, de logique industrielle et de réalisme budgétaire, et convaincre la société française que non seulement on doit, mais on peut sortir du nucléaire, de manière responsable et raisonnable. Que ce choix sera bien plus créateur d’emplois - et d’emplois durables - que ne le sera jamais l’industrie nucléaire. Quoiqu’en dise Nicolas Sarkozy - et la voix du candidat UMP de demain, déjà, masque celle du président d’aujourd’hui - la sortie progressive du nucléaire ne débouchera ni sur un cataclysme économique ni sur un effondrement social, moins encore sur un retour à l’âge de pierre ! En anticipant des changements qui sont déjà à l’œuvre, en prenant acte de ce qu’une politique industrielle pour demain ne peut pas s’appuyer sur la nostalgie d’hier, il s’agit au contraire de préparer, pour les salariés du nucléaire, un autre destin que celui qui fut réservé, faute d’anticipation, faute de lucidité, aux sacrifiés de la sidérurgie.

La France est de plus en plus isolée dans le monde sur sa défense intransigeante de l’atome. Partout en Europe, on le sait : la raison n’est pas du côté de ceux qui réduisent un débat complexe à des caricatures outrancières, à des préjugés jamais questionnés. La brutalité sidérante des attaques présidentielles en dit long sur le désarroi de Nicolas Sarkozy et sur son incapacité à, simplement, ouvrir les yeux sur les faits. Dans la campagne présidentielle, Eva Joly portera cette nécessité d’aller plus loin, car le monde et l’économie de demain ne seront pas la répétition du monde et de l’économie d’hier. En proposant aux Français les solutions des écologistes, et en rappelant que, sans rien renier de nos convictions, nous sommes prêts, désormais, à gouverner, c’est-à-dire à mettre nous-mêmes en œuvre les politiques que nous proposons pour agir, vraiment, à la hauteur de l’époque.

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